Un mont-de-piété datant du XVIIe siècle
Situé dans un ancien Mont-de-piété datant du XVIIe siècle, le musée de Bergues, labellisé Musée de France, bénéficie d’un cadre exceptionnel pour abriter ses riches collections de peintures, de dessins et d’histoire naturelle.
Joyaux de l’art baroque flamand, le Mont-de-piété de Bergues a été édifié, entre 1629 et 1633, d’après les plans du peintre, architecte, économiste et ingénieur Wenceslas Cobergher (1560 – 1634).
Élégant bâtiment rectangulaire de briques parées de pierre, parcouru de fenêtres surmontées d’arcatures, il offre deux remarquables pignons richement décorés. Il a été classé Monument Historique en 1907.
La collection de peinture est essentiellement composée d’œuvres flamandes du XVIe au XVIIIé siècle. Le parcours s’articule autour de quatre thématiques: Le portrait, la figure de la femme dans l’art, l’art religieux et la nature morte.
On y trouve des tableaux de Jan Metsys, Robert et Jan van den Hoeck, Jacob van Loo, ou encore Pieter Soutman.
L’œuvre majeure du musée est le magistral Vielleur au chien de Georges de La Tour (photographie ci-contre).
Pour le XIXe siècle, où le paysage domine, Bergues a reçu en don d’Alphonse de Rothschild, entre 1886 et 1903, 13 tableaux.
Parmi ces toiles, un tableau de jeunesse de Maxime Maufra, Brume dans les dunes (1886) ainsi qu’une Vue de l’Euphrate de Jules Laurens.
La collection de dessins anciens est l’une des plus importantes de la région. Elle comprend aujourd’hui un peu plus de 2000 feuilles majoritairement des écoles du Nord des XVIeme au XIXeme siècle. On y trouve notamment des œuvres de Maarten van Heemskerck, Pieter Aertsen, Abraham Bloemaert ou encore Antoon van Dyck. Les autres écoles sont elles riches de dessins de Nicolas Poussin, Simon Vouet, Charles Le Brun, Sebastiano del Piombo, Luca Giordano ou Giandomenico Tiepolo pour ne citer que les plus renommés.
L’abbaye de Saint-Winoc et la personnalité du saint éponyme ont profondément marqué la vie berguoise. Les collections évoquant cette empreinte se composent de peintures et de gravure provenant de l’abbaye ou évoquant la vie du saint, de pièces d’orfèvrerie, de documents d’archives ainsi que d’objets provenant de fouilles effectuées sur le site.
Exposition, en trois volets, organisée avec La Piscine – Musée d’Art et d’Industrie André Diligent à Roubaix et le Musée des Beaux-Arts de Cambrai qui présentent respectivement l’œuvre peint et l’œuvre gravé de l’artiste.
Robert Lotiron est l’un des acteurs essentiels du courant néo-réaliste en France durant l’entre-deux-guerres. Plus qu’une école, cette mouvance regroupe des individualités indépendantes qui entendent s’exprimer selon leur sensibilité. Ces artistes proposent un art du juste milieu, ni d’avant-garde, ni académique, entre modernité et classicisme. Avant de trouver son style si caractéristique, Lotiron va d’abord se confronter à la plupart des grandes tendances de la modernité picturale, de l’impressionnisme vieillissant au cubisme naissant, dont il sera un temps un compagnon de route, en passant par la véhémence fauve. Il fréquentera Robert Delaunay et par l’intermédiaire de Roger de La Fresnaye les membres du groupe de Puteaux (Duchamp, Gleizes, Kupka, Le Fauconnier, Léger, Metzinger, Survage, Picabia. Il participera également à quelques expositions marquantes comme la 2ème exposition de la société Normande de peinture à la galerie d’Art ancien et contemporain à Paris ou encore à la deuxième exposition du Blaue Reiter à la galerie Hans Goltz de Munich. Cependant, Lotiron n’ est pas satisfait de la voie dans laquelle il s’est engagé et va peu à peu s’émanciper de théories qu’il trouve trop dogmatiques. Il va alors s’intéresser à l’art du Douanier Rousseau dont il a pu découvrir l’œuvre au Salon des Indépendants ou chez Delaunay qui le collectionne. Lotiron va apprécier chez lui ce style d’une liberté si particulière, cette « stylisation primitive » assumée et conscientisée qui lui ouvre de nouvelles perspectives. Lotiron trouve aussi chez Seurat une source d’inspiration. Ce n’est pas son divisionnisme qu’il retient mais surtout l’extrême rigueur de ses compositions très élaborées. Ce n’est qu’après la Première guerre qu’il élaborera véritablement son style, un séduisant compromis entre l’art de ses deux modèles qu’irrigue sa sensibilité. Il fera avec le temps évoluer cette formule mais la base de son œuvre est posée. Robert Lotiron prend ses sujets dans son environnement proche et au gré de ses voyages, c’est l’animation laborieuse des quais de Seine, les ponts de Paris, l’effervescence joyeuse des guinguettes, les promenades dominicales sur l’île de Migneaux, les paisibles villages des environs de Villennes-sur-Seine et les travaux des champs ; l’activité des ports et ses motifs presque infinis, à Calais comme à Dieppe. Il conservera à peu près ces mêmes thèmes tout au long de sa carrière. Lotiron ne s’attache pas au pittoresque de ces lieux, à l’aspect anecdotique des situations, ils sont avant tout motif à peinture mais il entend néanmoins en révéler le charme et la poésie. Il alterne toiles peintes sur le motif, généralement de petits formats, et compositions plus élaborées, souvent issues des œuvres précédentes, qu’il réalise en atelier. Le dessin tient une grande importance dans le processus créatif de Lotiron surtout pour ses œuvres réalisées en atelier, il est un aide-mémoire précieux. Outre ces dessins préparatoires, Lotiron réalise également des œuvres autonomes destinées à être exposées. Enfin, comme un musicien fait ses gammes, Robert Lotiron dessine abondamment au cours de ses promenades, emplissant des carnets de croquis.
Après une formation de peintre décorateur qui l’amena à travailler pour les plus grand noms du théâtre avant-guerre, Paul Charlemagne va entamer une carrière de peintre à l’orée des années 20 et va rapidement s’imposer un des représentant les plus notable du néo-réalisme français. L’exposition présente une soixantaine d’oeuvres couvrant les vingt premières années de sa production. Il s’agit de la première exposition consacrée par un musée à cet artiste.
Karl Bodmer (1809-1893), La dans des hommes des Indiens Mandans, Fort Clark, 1833. En prêt pour l’exposition “La Piste des Sioux”, Musée des Confluences de Lyon, d’octobre 2021 à août 2022.
Louis Licherie (1629 - 1687), Les neufs ordres des esprits célestes, étude pour la tableau de l’église Saint Etienne-du-Mont de Paris, sanguine, lavis d’encre noire, trait de fusain sur papier vergé, inv. n° 2011.0.209.117. En prêt au musée thomas Henry de Cherbourg dans le cadre de la rétrospective consacrée à l’artiste du 17 juin au 25 septembre 2022.
VISITE GROUPE (à partir de 20 personnes)
découvrez le musée, son histoire, son architecture, ses collections permanentes et ses expositions temporaires. Entrée gratuite - visite guidée : 52 euros.
VISITE GUIDEE PUBLIC SCOLAIRE
Visite spécifique du primaire au lycée - contacter préalablement le musée afin d’élaborer la visite de votre choix. Entrée gratuite - visite guidée : 32 euros.
Les produits et catalogues sont disponibles à la boutique du musée ou peuvent être expédiés en s’adressant à : museebergues@orange.fr
Le musée est ouvert de
mai à octobre inclus : de 14h00 à 18h00
Fermé le lundi et le mardi.
Tarifs : Plein tarif : 4,00 €
Tarif réduit : 2,00 €
Musée du Mont-de-Piété
1 Rue du Mont de Piété
59380 Bergues
Tél: 03 28 68 13 30
E-mail : musee.bergues@orange.fr
Facebook : Musée Bergues
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